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David Caniglia
19 mars 2015

Nouvelles Poésies

Salutations Lutations.

Non, je ne suis pas tout à fait mort, pas encore!!!
Bon, est-ce qu'il reste encore des lecteurs qui passent par ici?
Existe-t-il encore des amateurs de poésie?
Y a-t-il sur Terre quelques cinglés qui s'intéressent à mon art?
Je crois que j'ai déçu beaucoup de monde, par les années passées.
J'ai beaucoup gâché mon talent, si tant est que j'en ai jamais eu.

Bon, j'ai jute décidé de reprendre la plume, de me remettre à écrire, à peindre et dessiner.
Je porte unu nouveau projet, qui s'intitule Fleurs D'opium, qui est une revisitation de l'oeuvre de Dante, La Divine Comédie.

Un projet tout nouveau, tout beau, avec des textes et des illustrations signées de ma jolie patte de Renard

Et s'il est quelques amateurs du tout nouveau, tout beau David Caniglia, alors s'il vous plaît, suivez-moi, nous verrons bien si nous pouvons faire quelque-chose de chouette ensemble. Allez, c'est parti!

Premiers poèmes:

Chant 2

Au milieu... de cette foutue bondieu de mère maquerelle de nuit, j'entends... j'entends les araignées qui m'appellent...

J'avais donc paressé mollement toutes ces années, que l'ange ne vienne de ce côté. D'être décadent, il m'en avait soupé. Enfin, je m'étais essayé à l'ennui. Il était plus dangereux encore. Finalement, et comme épris de l'excentrique besoin de n'être plus bizarre, j'ai tenté de devenir n'importe qui. C'est de vivre comme vous, affublé du costume d'un travail et de l'hypocrisie d'un commerçant, qui a failli me tuer. C'était donc cela, qui faisait pleuvoir les anges!

Multiples illusions
Qui se divisent
Et puis se brisent
Sur la colonne en plastique
De ma coquille d'oeuf.

 

La nuit regorgeait de créatures effrayantes.

Les comètes brûlaient dans l'espace -Distension du temps, tissé de serpents et d'aurores - arrachaient aux coyotes, arrachaient aux renards leurs glapissements furieux, glissaient sur un tapis d'éclipses. L'avez-vous déjà entendu, le hurlement du renard? Il est quelque musique qui se ressemble en un sabbat de choses païennes. Qui se prélasse sur le tapis moussu de la forêt humide. C'est un cri brutal, qui se parle féroce.

Puis, je m'assemble avec la Lune, avec la Terre. L'une est ma prunelle, d'un verre couleur de Pacifique. L'autre est aveugle et poussière de marbrures. M'offre de voir les tournures du Réel avec les facultés de la Poétique.

Le Peintre et le Poëte

La poësie est une sublimation du langage par lui-même, la transposition de l'expérience sur le domaine du sensible. Le poëte est comme le peintre, un créateur d'images. Non d'images calquées sur le Réel: pour y pallier nous avons le roman et la photo -et aujourd'hui l'orifice télévisuel, qui nous pompe, nous maintient disciplinés, prêts à consommer, produire. Images non réelles, images qui traduisent l'imaginaire, la substance magique qui précède la conscience et la civilisation chez l'Homme. Elles sont l'organe reptilien. Par les grognements, l'homme des cavernes est peut-être meilleur poëte que tous les parnassiens, qui viennent se congratuler et profiter du champagne. Cathédrales d'Ego. Pourquoi le Peintre aurait-il besoin de justifier son travail? Les images parlent seules. Ceux qui quantifient, théorisent la peinture sont ceux-là même qui la connaissent le moins.

Il doit naître un ou deux artistes par siècle, de ceux qui opèrent l'inéluctable transformation. Et on les insulte! La modernité ne s'opère qu'une fois disparus, ruinés et maudits. Mais lorsque les normes sont changées, chacun de leurs actes étudié, disséqué, on les enseigne aux universitaires. On leur apprend: Tenez, c'est ainsi qu'il faut peindre, écrire, penser, respirer! Enfin, dans les salons, de nouveau du champagne, on attribue des prix à de formidables branquignoles, pâles copies, parce que les sièges sont là et qu'il faut bien les remplir! Il faut vendre, acheter, produire, on n'arrête pas la modernité! Ensemble, ils se persuadent d'en vouloir au conformisme, qu'ils sont une révolution en mouvement, et... qu'ils sont bourrés de talent! A plus savoir qu'en foutre! L'exemple même de la conformité. Mais que font-ils lorsque passe un génie? un Léonard aux mains d'or, au coeur de lion qui transfigure? Ils le conspuent, infoutus qu'ils sont de reconnaître leur gourou. Et l'histoire recommence.

La poësie est l'expérience même de la transformation. Dieu prend la boue entre ses mains et façonne. Il utilise la force d'inertie de la matière, se sert de quelque-chose qui lui fait mal, et l'anime de formes élégantes. Durant quelques minutes, quelques heures, il se sent vivant, transforme sa colère ou son amour en quelque acte de nécessité: autant que de manger, ou remplir ses poumons. Et lorsqu'il a fini, insatisfait, il repose sa plume, son pinceau, l'outil. Il sait qu'il devra recommencer, d'ici quelques jours, produire autre-chose, de mieux abouti. Peut-être qu'il se contemple un peu dans le doux harassement de son acte, du chemin parcouru. Se retourne, mélancolique, sur l'énergie qui, tout à l'heure, précédait la possibilité d'un résultat. Fatigué, il rejoint son chaos et recommence à boire. Il tente l'oubli dans la consolation des sens.

C'est à cela que sert l'Opium, à calmer les douleurs de nos nerfs trop sensibles.

Je suis un des précurseurs
A l'espèce des Seigneurs.


Chant 2 (suite)

 

 

Je te vois
Sortir
De la page.

 

Relief

Dans ta Voix
Sertie
D'images

Reliées.

Te voilà
Sortie
Des nuages

Dépliés.

Tes voies-là,
Sursis
D'orage

M'ont dit vrai:

Tu verras
Sourire
Mon visage.

Relief.

Je te vois
Sortir
De ces pages

Oubliées.

 

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Commentaires
D
Fantastique, merci Cynic :) je pense continuer dans cette voie et ouvrir également une page Devianart (pour suivre ta voie mon ami :) ) il faut que je fasse expansion de mes petites créations, car enfin je me sens prêt à l'affronter, le monde! Comme quoi, prendre quelques années pour faire le point, ça fait du bien!!!
C
J'aime toujours autant tes textes.
D
Wakatcha! La surprise de voir les anciens abonnés toujours au rdv. Il est des plaisirs qui ne se démodent pas. Donc, rebienvenue chez moi. Et pour les paysages, j'en ai quelques-uns en réserve qui, je l'espère, sauront dépoussiérer les anciens :)
E
Je continuais à lire tes passages sur Facebook avec toujours autant de plaisir à me perdre dans les paysages imaginaires des méandres de ton esprit. Je préfère te suivre ici, rebienvenue chez toi :)
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