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David Caniglia
7 janvier 2011

Alaralaralarala...

(Citation de Raphaël Caniglia)

Après cette parole spirituelle, encore un peu de travail.

g_n

Landscape II
Huile s/Toile
100 x 100 cm

env 2 mois de travail.

IMAG4651

A l'origine c'était un de ces paysages de Bretagne, avec ses cieux en Noir & Blanc, et ses vallées verdoyantes où l'horizon, très-haut, se permet souvent de vous emporter l'esprit. C'est à cet instant précis qu'on sait qu'on est poète, quand le coeur nage à la fois dans le ciel et sur la terre emmêlés. L'originalité, c'était que de loin, on aurait pu confondre ce tableau avec n'importe quelle oeuvre structuraliste, De Stijl ou je ne sais quelle forme d'abstraction. Et pendant des jours, rien... Juste: du vert, et du blanc. Vert, blanc. Vert, blanc. Un verre en verre blanc.
Quand un matin bizarrement je vis des formes mouvantes qui dansaient dans les hautes herbes, qui dormaient sur les nuages et surgissaient jusqu'au Parnasse. Je voulais d'un tableau sans émotion, sans action ni sans bruit, juste un horizon calme où le regard pourrait se perdre dans l'infini, où les corps ne domineraient jamais la nature, où les dieux ne cultiveraient jamais d'arrogance. Les dieux des vents veillent sur la terre, et ceux du bas projettent leurs illuminations afin d'atteindre aux ethers.

Sur la composition, le regard embrasse en premier lieu ce qui semblent d'immenses haricots verts (éclats de rire), ce qui en vérité se trouvent être des herbes en très-gros plan, est invité par cette silhouette majestueuse à s'élever à la verticale, parcours en spirale cette immensité verdoyante, s'éloigne dans l'espace le long de cette diagonale de perspective (dont le point de fuite se situe presque hors-champ), illumine un bref instant les ténèbres tout au bout de ce doigt pointé, traverse les nuages et se réchauffe aux tons rouge, ocre, orangés d'un grand visage de femme, avant d'embrasser ces cils de sommeil qui retombent vers la terre et ne bouclent cette vision. La difficulté technique de cette oeuvre était de respecter l'équilibre et de peindre tout en transparences sans que jamais les personnages ou le paysage ne semblent prendre le dessus. Si je devais comparer cette toile, je parlerais d'une des symphonies de Sibelius. C'est mouvementé sous une grande structure calme, l'ambiance est sereine, presque mélancolique et froide et le coeur se purifie en s'éloignant, pas après pas, jusqu'à se perdre définitivement... définitivement dans l'inifini.

det_herbe

det_visage_homm

det_main

det_bouche

det_femme

det_homme_petit

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Commentaires
T
ba oui ca va merci
R
mdr<br /> Toi aussi pour les commentaires, à ce que je vois.<br /> Sinon, ça va?<br /> lol
T
c'est bien mon chéri, tu es inspiré!!!
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