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David Caniglia
27 novembre 2010

Métempsycose II

oeil

Huile sur toile
14 x 22 cm

7h de travail

Elle m'en songe d'autres illusions, d'autres bizarreries que les mots fourvoient. Vois. Voici cette autre toile qui trompe jusqu'aux styles, jusqu'aux courants de l'art les plus établis par des règles écrites.

Cette toile, c'est avant tout un contraste de genre, entre le figuratif et l'abstrait. La représentation de l'oeil humain et l'état de non-être de cette tâche, boue informe. Une sorte de Demeure du Chaos pour reprendre l'expression d'Olivier de Sagazan. Cet espace pictural qui se manifeste par la duallité.

Contraste chromatique à travers les noirs & blancs éclatants d'une part, et des explosions de couleurs à teneur mauve, rouge hélios, jaune acide. D'un monde aseptisé, froid et robotique surgit la vie dans ce qu'elle exprime de colère, de folie, de passion et d'amour.

C'est enfin un contraste des genres. Entre l'hyperréalisme du détail, et le surréalisme des couleurs. Car enfin, dans quel monde reconnaîtrait-on pour humains ces peaux diaphanes à qui répondraient des iris aussi colorés?

Chaque toile se doit de faire l'expérience de toute chose, et à travers l'artiste, l'expression de tous les styles, de toutes les époques et de toutes les techniques. Entre le barbouillage primitif du peintre expressionniste et le glaçis du maître de la Renaissance, il existe un contrat qui tend à réformer les règles de notre peinture post-moderne.

Revenons à une belle figuration, qui prendra en compte tous les styles passés, et tournera son regard vers l'avenir. Le peintre se doit, selon Di Maccio d'être visionnaire, tout comme selon Rimbaud, le poète se devait d'être voyant.

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